« In the Time Of The Assassins They say hallelujah It doesn't take a miracle to raise a heart from the dead»

«  Qu’est ce que tu veux savoir ? Pourquoi tu veux savoir ma vie ? Dis moi tout. Qu’est ce que j’ai d’interessant ? J’suis une droguée, une artiste. J’écris, je compose, je joue, j’interprete. Je fais tout à la fois. A part ça… J’ai rien à te dire. Ils disent des mots compliqués. Schizotypique, Borderline, Obsessionnelle-compulsive, Paranoïaque. Mais qu’est ce que je m’en balance de tout ça. Tu t’en balance aussi? Ou t’es un psy comme tous les autres ? J’ai rien à te dire je te dis, et pourtant tu me regarde avec tes grosses lunettes, et t’insiste. Tu ressemble à un cliché mec.  Je suis telle que tu me vois, libre comme l’air, libre comme le vent. Je suis libérée des contraintes humaine et je m’en porte pas plus mal. Non. Tu t’en fiche que je me mette à tousser du sang, ou que j’ai des hémorragies nasales. De toute façon, tout le monde s’en fiche. Tout ce qui t’intéresse toi la, derrière ton bureau c’est d’abreuver ta curiosité et de savoir ma vie. J’te la dirais pas. J’ai pas envie. T’es moche. »

« Y’a des jours comme ça, où j’ai envie de parler à personne… J’ai encore vu un truc bizarre aujourd’hui, c’était une sorte de pingouin qui venait jouer du banjo devant ma fenêtre… A part que j’avais pas de fenêtre, je dormais sur un mur en ruine dans un coin sombre de Berlin. Le moins qu’on puisse dire c’est que je ballade, ça.. on peut pas rêver mieux comme vie. C’est la vie d’artiste bohème, de cité en cité… Ou alors c'est dans ma tête. Soit. Je ferais peut être mieux de me taire, mais je te fais confiance, alors je peux te parler un peu de moi, malgré ce que le pingouin à dit. Ne fais confiance à personne, tout ça. C’est pas moi. C’est le pingouin. Ouais. Soit. On en était où ? Donc tu voudrais savoir ma vie ? Y’a rien de bien intéressant à dire… C’est pas comme si j’avais gravi l’Everest ou découvert le vaccin contre les addictions. Non. Bon alors… ? Bouarf allez si t’insiste enfonces toi mieux dans ton fauteuil, attrape un café ou un slushie et ne m’interromps pas, j’aime pas qu’on parle quand je parle. C’est déjà dur de parler de moi… »

«  Je m’appelle Addison Jane Klyde Sachs. Oui, okay, Klyde c’est un prénom de mec, et ça s’écrit même pas comme ça, mais on s’en bat l’os d’accord ? Ce sont mes prénoms, j’ai pas envie de te dire d’où ils viennent. On s’en fiche. J’ai tendance à mentir quelques fois de toute façon. Soit.  La chose sur la quelle je ne mens pas c’est mon age. 17 Ans, toutes mes dents, et loin d’avoir toute ma sanité… 17 ans d’orages et de ravages. Je fais des rimes, je suis pas artiste pour rien tu vois. Ma vie.. ? J’écris des chansons, je joue de la guitare, je chante je suis une artiste complète en somme, c’est dommage que les gens ne prennent pas cinq minutes de leur temps pour écouter les chansons d’une droguée, et puis a Poudlard j'ai pas trop l'temps non ? J'ai pas besoin d'argent non plus… Puis, l’humanité est blasante et baisée alors soit. J’emmerde les gens de toute façon. »

«  Je n’ai rien à dire sur mon enfance, tu sais ce qu’on dit, l’enfance est un trou noir, et bien, c’est le mien. J’ai tout oublié sauf quelques flashs, quelques phrases qui reviennent fréquemment , je ne suis pas quelqu’un de bien, je ne suis pas quelqu’un de bien, en Français, en Allemand. Je crois que je suis née à Berlin, ou quelque chose comme ça… Ou peut être une ville en -stadt… Genre y’en a pas beaucoup en Allemagne hein. J’ai du avoir des parents à un certain stade de ma vie, mais je peux pas dire qu’ils m’aient beaucoup appris. Ils m’ont surtout mis à la porte, ou je suis partie. Je sais plus vraiment, tout s’embrouille dans ma tête… Un jour je suis persuadée d’être une gamine fugueuse, le lendemain je revois ma mère me jeter dehors le jour d’un enterrement en me traitant de putain lesbienne et camée… Je sais pas ce qui est vrai, mais je pense que je sais d’où vient cette image d’enterrement… Cela dit, j’ai aucune envie de t’en parler.  Ça arrive à tout l’monde d’pousser un type à se jeter du haut d’un pont non ? Quelle idée aussi d’se raccrocher aux paroles d’une gamine comme on se raccroche à la vie. »

« C’est un souvenir qui ne disparaît pas celui la, je suis jeune… très jeune.. Je dois avoir 8 ans, quelque chose comme ça, et un homme que je connais se tient sur un grand pont en menaçant de me jetter. Il me parle, peut être qu’il cherche du réconfort, et je lui réponds détachée, froide. Il saute. C’est ma faute je crois. Je ne fais ni dans la pitié ni dans le mensonge volontaire. La claque. Ma mère… Les gens en noirs, les cerceuils… Je sais plus. Je crois que j’étais jeune, mais je me vois plus vieille. Peut être qu’ils sont plusieurs à être morts par ma faute. Je ne suis pas quelqu’un de bien. Je ne l’ai jamais été… ? »



« FEELS LIKE GOING insane, got a fire in your brain, & you're thinking of drinking gazoline »

« La vrai histoire à commencée à l'age de 11 Ans quand je suis allée à Poudlard. Enfin non, ça on s'en branle, je suis une sorciere et alors ? Beaucoup de gens dans ma famille de dégénérés le sont... Ça a pas changé ma vie, l'uniforme me faisait chier, je l'ai mis quand même... J'ai pas spécialement eu le choix non ?  »

« On peut dire sinon que mon histoire commence à 13 ans quand ma route croise celle d'un vampire androgyne. J'étais en train de clamser, j'avais froid - et j'etais un peu jeune, beaucoup trop... ? - quand il m'a choppé... J'ai cru que c'était fini, que j'en voyais un enfin le bout, mais il s'est occupé de moi, et il s'est occupé de faire les demarches pour avoir ma garde. Depuis je vis avec lui. Ma vie est un peu mieux. »

« Il a été ma lumiere. C'est lui qui m’a trouvée, tremblante, aggripée à ma vieille doudoune moche comme si c’était la seule chose qui me raccrochait à la vie. Il m’a aidé on va dire… Il m’a donné une seconde – troisième chance ? Dans la vie. Il s’est occupée de moi comme l’aurait fait une mère, une bonne personne… Il m’a logée, nourrie… Il a fait de moi quelqu’un de meilleur je crois. De plus propre déjà… L’addiction à l’héroïne il ne l’a pas soignée… Elle s'est declenchée plus tard de toute façon, a 15 ans, c'est la merde.  Mais je te dis que je suis pas addict de toute façon. Je peux arrêter quand je veux. C’est juste que quand je suis pas sous héro, je vois des choses bizarres… Genre des morts qui me parlent....  Non. Bref, vaut mieux que je me drogue comme ça mes hallus sont justifiée quoi ! »

« Eden. Il m'a forcé à continuer Poudlard. Il m'a forcé à continuer ma vie. Et c'est ce que j'essaye de faire depuis..  Je vis avec lui et son compagnon vous savez. Tsukasa, c'est mon papa lui aussi. On s'aime tous les trois. C'est un loup garou et alors ? Ma vie est trés bien comme ça. »

« Hum. Je crois que j’ai tout dit. »

« I have a dream - no song to sing, no help to cope with anything..  »


« Tu ne veux pas que je t'en parle. Je devrais m'arreter la... C'est pas grave si sur mon bras sont gravés quelques mots du bout d'la lame de mon couteau. C'est pas grave si j'ai des cernes, et qu'a peine agée d'17 ans, j'ai l'impression qu'ma vie s'achève. C'est pas grave. Tu veux pas qu'jt'en parle. Non. Tu veux pas. Qu'est ce que tu voudrais savoir de toute façon ? Ma vie n'appartient qu'a moi et mes visions aussi. »

« Ça a commencé par la vision d'un type mort, il m'r'gardait avec ses grands yeux d'merlu effaré et il m'a dit qu'il avait été tué... J'ai rien pu faire, j'ai juste regardé encore et encore le massacre. C'était pas beau. Y'avait du sang partout, et des entrailles. C'était la guerre je crois, le vietnam ou j'sais pas trop quoi. J'avais 8 ans ? Peut être un peu moins... J'étais bizarre... Et j'avais pas la télé ni les journaux chez mes vieux parents coincés. »

« Ça a continué aussi. J'voyais des morts. Des gens qui allaient mourir. Des sortes de fantomes qui continuaient d'me dire comment ils avaient été tués. Et puis ils me montraient des choses. Des abus. Des mauvaises personnes. Ils me montraient des gens que je connaissais, des gens que je ne connaissais pas. L'histoire d'un type sur un pont qui voulait se suicider, et ils me montraient sa vie qui défilait. Les filles qu'il avait prit, les garçons aussi. Ils me montraient que ce n'était pas quelqu'un de bien, et je lui disais de sauter. Ils me montraient des vies, et des fragments brisés. »

« C'est Eden qui m'a finalement expliqué ce que c'était. De la voyance, mais pas vraiment de la voyance... Ça s'appelait être médium, c'était une... variante ? Ce n'était pas tant que j'avais des visions de l'avenir, bien que... Oui, parfois. Mais j'avais des visions de mort. Uniquement. Jamais de visions joyeuses. Jamais autre chose que des trucs liés à la mort. C'était glauque. C'était perturbant. Et ça continuait. Et voir les morts m'parler ça arrangeait pas ma sanité. »

« Et puis il y'a le pingouin. Je pense que c'est un Esprit mort depuis des années déja mais il me taque, il me dit des choses, j'sais même pas si c'est la coke, ou si c'est les visions, mais il est la. Bouais. J'aime pas les voyants qui me regardent de haut. J'aime pas parler de mon don. Personne le sait. Mes parents... Enfin mes pères. Et puis quelques potes. C'est tout. J'sais pas. J'saurais rien vous décrire. J'arrete pas de voir des Juda morts partout. »